Le Potager du Roi de Versailles ne se porte pas bien. À titre d’exemple, les images ci-dessous montrent les plantations de certains secteurs dans les années 2000-2010 et les mêmes lieux aujourd’hui (pour d’autres exemples). Un récent rapport du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (CGAAER, rapport 20054) confirme que le Potager du Roi est dans un état très dégradé. Il analyse les problèmes de la gestion de ce patrimoine et constate que celle-ci ne fait pas partie du cœur de métier de l’Ecole Nationale du Paysage. Avancée décisive vers une solution, il recommande d’externaliser plusieurs fonctions comme l’accueil de visiteurs, l’organisation d’événements et la gestion de la production et de la vente.
Pour remédier à cet appauvrissement, cinq associations de protection du patrimoine et de l’environnement écrivent aux ministres de la Culture et de l’Agriculture. Face aux problèmes actuels du site, elles préconisent de rattacher le Potager du roi au Domaine de Versailles, qui semble le plus apte à lui redonner vie.
Ce rattachement est d’ailleurs prévu par les textes fondateurs de l’établissement public du château de Versailles. Le décret n° 95-463 du 27 avril 1995 (art. 7) prévoit tout d’abord que les ministères affectataires de certaines portions du domaine, dont le Potager, "conservent leur affectation tant [qu’ils] en maintiennent l’utilisation actuelle", tandis que le décret n° 2010-1367 du 11 novembre 2010 (art. 8) prévoit le retour de ces terrains au domaine de Versailles, "dès lors que les administrations qui [les] utilisent actuellement [...] en modifient l’usage constaté à la date de création de l’établissement public". Ce texte est valable pour le Potager, mais aussi pour l’arboretum de Chèvreloup, pour les terrains des matelots et des Mortemets, etc...
Le associations demandent, en définitive, aux ministères concernés un remembrement anticipé de cette partie du domaine au vu de la situation actuelle du Potager royal :