Les éoliennes doivent-elles s’inviter partout ?
Un permis de construire avait été refusé par le préfet de Côte-d’Or en février 2011 pour 14 éoliennes proches du superbe site d’Alésia (Illustration 1), des châteaux de Villaines-en-Duesmois (Illustration 2), de Jours-lès-Baigneux (Illustration 5), de Bussy-Rabutin (Illustration 3 et 4) ainsi que de l’abbaye de Fontenay (Illustration 6) et de Flavigny-sur-Ozerain, l’un des "plus beaux villages de France" (Illustration 7). Il faisait suite à un premier refus pour 17 éoliennes, en novembre 2010, à l’ouest de Flavigny. Le promoteur avait déposé un recours contre la décision du Préfet auprès du Tribunal administratif de Dijon. Ce recours a été heureusement rejeté le 20 septembre 2012 sur intervention volontaire de la SPPEF.
Ce jugement était précieux. Il confirmait en effet que le projet éolien envisagé était, « de toute évidence, de nature à attenter de façon irrémédiable aux paysages », invoquant notamment la proximité, à 10 km, du site emblématique d’Alésia (Illustration 1) et de Flavigny-sur-Ozerain (Illustration 7) ou du château de Bussy-Rabutin (Illustration 3 et 4), situé à seulement 4 km. Des distances qui pouvaient faire jurisprudence...
Le promoteur a fait appel du jugement auprès de la Cour administrative d’appel de Lyon, qui a malheureusement donné tort, le 12 novembre 2013, au préfet, lui intimant de revoir sa décision. Selon la Cour, des éoliennes placées à une distance de 10 km d’un site historique ou naturel ne sont pas de nature à en altérer les caractéristiques, malgré les nombreux avis défavorables (DREAL et Commission d’enquête) et l’évidence que des installations industrielles démesurées sont incompatibles avec le respect de paysages si précieux.
Une pétition est en cours pour s’opposer à ce gâchis.
François Bach, administrateur de la SPPEF, groupe de travail nouvelles énergies