Situé sur un promontoire, face à la baie du Mont Saint Michel, Avranches vient de subir deux attaques de son patrimoine qui a déjà beaucoup souffert des bombardements de 1944.
Le palais de Justice, ancien palais épiscopal et propriété du département, reprenait vie en accueillant le conseil des prud’hommes et des bureaux du tribunal d’instance. Mais les travaux entrepris par le ministère de la Justice dans ce but n’ont pas respecté les prescriptions du permis de construire : la cage d’ascenseur, nécessaire aux handicapés, atterrit au milieu d’une des deux salles médiévales du monument. La salle voûtée, dite de réception présente maintenant un trou béant.
Dès le mardi 11 décembre, la ville a réagi très rapidement en prenant un arrêté ordonnant l’interruption immédiate des travaux. Ce qui fut fait, mais le trou reste en l’état.
A suivre.......
Le manoir de Tonge, construit au début du XIXe siècle appartenait à la ville. Il fut vendu fin 2008 à une société désirant y installer une nouvelle maison de retraite, sous réserve de ne pas être détruit. Mais, dans la plus grande discrétion, la maison a été déconstruite et il n’en reste plus rien.
Encore un lieu de mémoire qui disparaît, en effet : « tous les ans, on célébrait dans son parc la cérémonie de distribution des prix de l’école communale » rappelle le président de la Société d’archéologie d’Avranches.
Qui est le responsable ? La mairie qui a laissé faire ? Un promoteur irrespectueux des lieux ? La population qui s’en désintéresse ?