Devant les modifications importantes que le promoteur Ailes Marines envisage d’apporter au projet de parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc (type de fondations, nombre et puissance des éoliennes), la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF), association reconnue d’utilité publique, estime que le projet ne répond plus ni à l’appel d’offres du Gouvernement, ni au débat public qui s’en est suivi.
La SPPEF considère que la hauteur des nouvelles éoliennes préconisées (220 m.) dégradera encore davantage le paysage marin qui constitue l’atout majeur de la côte costarmoricaine et donc son principal attrait touristique. Par ailleurs, elle dénonce les fondations gravitaires de ces équipements qui détruiront définitivement le biotope sous-marin.
La SPPEF demande avec insistance un moratoire immédiat au projet d’Ailes Marines, qui, malgré l’avis de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs, n’a toujours pas été communiqué aux associations de protection de l’environnement. Dans l’hypothèse où le Gouvernement entendrait poursuivre la réalisation d’un parc offshore financièrement et écologiquement contestable, elle réclame à tout le moins un nouvel appel d’offres sur des bases transparentes quant aux solutions techniques et au prix de rachat de l’électricité produite, ainsi qu’un nouveau débat public.
A défaut, la SPPEF se joindra aux recours qui seront déposés contre ce projet.