Nous apprenons le décès de Régis Neyret. Il fut le sauveur du Vieux Lyon, aidé par son épouse il a su, en un temps où ce n’était pas aisé, s’opposer aux maires destructeurs, E. Herriot qui ne souhaitait conserver que quelques rares bâtiments et surtout Pradel, homme lige du béton, qui se proposait de faire disparaître tout un quartier Renaissance, aujourd’hui orgueil de la ville.
Fondateur puis président de l’association Renaissance du Vieux Lyon, vice-président à partir de 1964 de l’Associations Nationale pour la Protection des Villes d’Art (ANPVA) (voir ici), association sœur de la SPPEF, il avait su trouver l’écoute d’André Malraux - un ministre de la culture attentif au patrimoine - et obtenir la création du premier secteur sauvegardé de France, puis le label UNESCO.
Homme de culture, discret et délicat, il savait faire preuve de ténacité (son nom apparaît à 38 reprises dans Sites & Monuments entre 1964 et 2012, voir ici). Il en eut besoin. Mais toute sa "carrière" de défenseur du Patrimoine lui a valu l’estime et la sympathie de tous ceux qui l’ont accompagné dans sa longue route.
Lyon mais aussi tous les amoureux de notre héritage bâti ont perdu un symbole. Qu’Anne Neyret et ses proches trouvent ici l’expression de notre vive émotion.
Ph. P.