Ces permis de construire, curieusement accordés sur trois zones de développement éolien (ZDE) jadis refusées pour étude de vent insuffisante, ont fait l’objet d’un recours auprès du Tribunal administratif de Limoges en 2011. De nombreux particuliers et trois associations, dont l’ASPPHEL, adhérente de la SPPEF, ainsi que la Fédération Nationale Patrimoine Environnement, diligentaient ce recours.
Le 13 juin 2013, le tribunal s’est prononcé pour l’annulation de ces 10 permis, comportant 24 éoliennes autour de la cité médiévale du Dorat dont 18 encerclant la chapelle romane classée de Sainte-Marie de la Plain.
Les motifs retenus sont principalement que les permis de construire avaient été accordés sous "réserves", sans que ces dernières soient pour autant jointes aux permis qui, par ailleurs, sous estimaient les co-visibilités créées entre les éoliennes et la chapelle classée de la Plain ou leur impact sur des colonies de chauves-souris.
Ce n’est cependant qu’une étape de cette bataille, car le demandeur des permis, Oswind, a fait appel.
Cette procédure sera l’occasion de rappeler que Le Dorat et la chapelle de la Plain, outre leur intérêt patrimonial évident, sont placés sur des couloirs d’oiseaux migrateurs, que les permis prévoient la suppression d’espaces boisés, comme dans le projet éolien du Col du Bonhomme, proposé par le même opérateur, mais heureusement rejeté !
Sabine Cadart, déléguée SPPEF pour le département de la Haute-Vienne, présidente de l’ASPPHEL (Association pour la Sauvegarde des Paysages et du Patrimoine en Haut-Limousin)