Dans son ordonnance rendue le 2 décembre 2015, le tribunal administratif de Paris reconnait l’illégalité du démontage des loges de l’Opéra Garnier, intégralement classé au titre des monuments historiques depuis 1923. C’est un cinglant désaveu pour l’Opéra national de Paris qui prétendait avoir agi en vertu d’une autorisation de la DRAC. Les travaux réalisés ont cependant été opportunément régularisés, seulement deux jours avant l’audience de référé tenue le 26 novembre 2015, ce qui a contraint la SPPEF à attaquer cette autorisation par une nouvelle requête déposée le 2 décembre.
En effet, le dispositif de retrait des cloisons séparatives des loges, pour y placer 30 sièges supplémentaires, porte atteinte, pendant les représentations, au rythme architectural voulu par Charles Garnier. Or, il ne saurait y avoir, comme l’affirme la DRAC, une "présentation de type concert" et "de type patrimonial", seulement accessible en visite guidée. La SPPEF entend s’opposer avec vigueur aux concepts qui sous-tendent cette autorisation : celui de monument réinventé (puisque les cloisons en bois d’origine seront détruites) et à géométrie variable (puisque les nouvelles cloisons seront retirées au moment des spectacles).
La SPPEF, soutenue par de nombreuses personnalités et amis de l’Opéra, souhaite défendre l’unité culturelle du Palais Garnier, opéra historique mariant patrimoine et spectacle vivant.
Paris, le 3 décembre 2015
Contacts :
Julien Lacaze, vice-président de la SPPEF : 06 24 33 58 41
Sylvain Fort, Comité Garnier : 06 21 89 11 05
Pour en savoir plus
Lire l’ordonnance du tribunal administratif de Paris