Sites & Monuments avait été contrainte de saisir le Tribunal administratif (audience fixée au 7 février 2018) face au refus du ministère de la Culture d’organiser la consultation des certificats d’exportation, contrairement à un avis favorable rendu par la CADA (lire ici).
Le ministère justifiant son refus par le nombre des documents potentiellement concernés (alors que nous ne demandons que leur mise à disposition progressive pour consultation...), Sites & Monuments a sollicité de l’actuelle ministre de la Culture, par trois courriers séparés (des 22 septembre 2017, 21 novembre 2017 et 16 janvier 2018), la consultation de 7 dossiers clairement identifiés, concernant 8 biens culturels (voir images ci-dessous). Il s’agit, sans renoncer à notre première demande, d’apprécier, à partir d’œuvres ayant manifestement obtenu leurs certificats d’exportation, sa politique de reconnaissance des trésors nationaux.
Outre leurs qualités esthétiques, les œuvres retenues ont été choisies pour leurs liens avec un décor immobilier existant (bras de lumière pour le château de Compiègne ; service de la laiterie de Marie-Antoinette à Rambouillet), pour leur appartenance à des ensembles historiques fameux (bronzes de la Couronne, service Penthièvre-Orléans) ou leur caractère emblématique d’une période (portraits de Murat par Gérard et par Canova).
Nous avons demandé la consultation, comme les textes le permettent (voir ici), de l’intégralité des 7 dossiers d’exportation correspondants.
Ne recevant pas plus de réponse qu’à sa demande de mise à disposition globale des certificats d’exportation, Sites & Monuments - qui regrette l’absence de transparence manifeste du ministère de la Culture - a été contrainte de saisir à nouveau la CADA des refus tacites arrivés à échéance (après un mois d’absence de réponse de l’administration, voir ici). A suivre...
Julien Lacaze, vice-président de Sites & Monuments