Très active dans ce dossier touchant un site classé, Sites & Monuments se réjouit de la modification du projet de la ville de Paris. Sa nouvelle mouture demande cependant à être précisée, ce qui impose, à défaut de retrait des permis, le maintien de trois des recours des associations.
JL
La Ville de Paris a annoncé ce dimanche 2 octobre dans le JDD « annuler purement et simplement tout projet de construction au pied de la Tour Eiffel, tout en maintenant son projet paysager ».
Une victoire de principe
Il s’agit d’une victoire de principe pour les associations, qui se réjouissent de ce retour à la raison. La ville semble en effet suivre leurs recommandations en limitant son programme de construction au strict nécessaire et en réutilisant des locaux disponibles aux abords du Champ de Mars.
L’emprise croissante de la Société d’exploitation de la Tour Eiffel sur le jardin public classé au titre des sites du Champ de Mars, mettant notamment en danger des arbres centenaires, était en effet manifestement abusive.
Le site emblématique du champ de Mars doit avant tout être restauré, surveillé et entretenu correctement. C’est la demande des associations qui vient d’être entendue.
Un projet Tour Eiffel encore flou
Le nouveau projet de la ville demeure cependant très flou, puisqu’exprimé par le truchement d’un journaliste : « Les bagagerie, boutique et bureaux de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete) ne seront pas érigées ou, pour certains, seront installés en lieu et place de constructions existantes, voire dans le centre Émile Anthoine voisin ».
Faute d’information sur les éléments du programme abandonnés, sur la notion de « construction existante » à remplacer et sur les capacités d’accueil du centre Émile Anthoine, l’évolution du projet Tour Eiffel manque de clarté.
Des recours maintenus
La municipalité n’ayant pas, à ce stade, fourni de plan alternatif, ni retiré le permis de construire du parvis de la Tour Eiffel, les associations maintiennent naturellement leurs recours, comme leurs demandes de communication de documents administratifs, notamment du contrat et du cahier des charges de l’étude racinaire, ainsi que de ses résultats.
Les associations forment enfin le vœu que les économies - en toute logique substantielles - réalisées après redimensionnement du projet - sous l’action conjuguée du ministère chargé des sites et des associations - soient affectées à l’acquisition et à l’ouverture au public de nouveaux espaces verts dans Paris.
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Communiqué des associations France Nature Environnement Paris – FNE Paris, Groupe National de Surveillance des Arbres - GNSA, ARBRES, Sites & Monuments - SPPEF, Amis du Champ de Mars et SOS Paris