Mobilier urbain parisien : l’incroyable histoire du banc Davioud de la place de l’École militaire

Nous avions déjà écrit sur les transformations successives de cet emplacement d’arrêt de bus et de son banc, à toute proximité du siège de Sites & Monuments.

Résumons-nous avec les photos qui suivent :

Juin 2015 Banc Davioud (architecte Gabriel Davioud 1823-1881)

Après 2016 Trois sièges « Champignon » (designeur Marc Aurèle 1963-)

Mai 2020 Un seul siège « Champignon » fonctionnel

Mai 2021 Réparation des sièges « Champignon »


En 2022, l’espace est vide (après avoir été laissé à l’état de cuvette non asphaltée).
Plus aucun siège n’est proposé.

Enfin, en 2024, neuf ans après la suppression initiale, la boucle est bouclée avec le retour in situ d’un banc de type Davioud.

Conclusion

Les péripéties du banc Davioud d’Ecole Militaire sont révélatrices des errements de la politique municipales en matière de mobilier urbain. Après le « Changer pour changer », devant les protestations jointes à l’évidence de l’inadaptation et de la fragilité des nouveaux sièges, la mairie finit par revenir au mobilier original (le même mouvement peut d’ailleurs être observé concernant les grilles des arbres).

A propos des bancs de Paris, nous saurons rappeler l’engagement d’Emmanuel Grégoire, ancien premier-adjoint : « Nous conservons tous les bancs Davioud [...] et n’installons des nouveaux mobiliers que là où il n’y en avait pas ».

En outre, la conception du mobilier urbain parisien (bancs publics, colonne Morris, fontaines "Wallace", kiosques, lampadaires, grilles et corsets d’arbres...) ayant été globale, sous la houlette de l’ingénieur J.-C.-A. Alphand (1817-1891), chef du Service des promenades et plantations, nous espérons que le choix du maintien des modèles originaux (et si possible des installations originales) s’appliquera globalement.

Reste une interrogation pour le contribuable parisien : combien cet aller-retour a-t-il coûté ?

François Béchade, secrétaire général adjoint