Nous avions présenté, en octobre 2018, la situation de l’îlot arboré Netter-Debergue (voir ici), 5000 m2 de terrains situés dans l’est parisien et l’opportunité rare d’y créer un vaste ensemble naturel en "pleine terre". Paris est en effet la ville la plus dense d’Europe et la moins bien dotée en espaces verts.
En ce début d’année, force est de constater que la situation de l’îlot n’a pas évolué dans le bon sens avec :
– le départ en novembre 2018 du collectif d’artistes qui entretenaient le terrain et le jardin partagé de 500 m2 ;
- la destruction de l’ensemble des équipement sportifs (bâtiments R et R+1) en décembre et janvier 2018 ;
- la destruction du jardin partagé de 500 m2 en décembre 2018 ;
- l’abattage, le 11 février 2019 au petit matin, de la plupart des grands arbres, dont les peupliers noirs (voir ici) et l’emblématique cèdre de l’Himalaya (voir ici), filmé par une habitante du quartier et largement diffusé et visionné par les internautes. Ceux-ci étaient en effet particulièrement gênants puisque situés à l’emplacement d’immeubles que la mairie de Paris entend désormais autoriser en ce lieu, leur "végétalisation" tenant lieu de pleine terre...
Le recours, formé par le collectif de riverains regroupés en association, a été examiné par le Tribunal Administratif de Paris à l’audience du 22 novembre dernier. Il a malheureusement été rejeté le 6 décembre 2019.
Ce premier revers n’entame en rien la détermination du collectif à poursuivre sa lutte dont l’objectif, pour rappel, est la préservation des espaces de pleine terre avec le rétablissement de la « réserve verte » telle qu’elle était définie dans le PLU de Paris jusqu’en 2009.
A défaut, il demande une révision du projet en profondeur pour limiter la densification (nombre de logements, taille de la crèche) et la minéralisation des sols avec une véritable prise en compte des critiques formulées par les ABF et la DEVE (Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la mairie de Paris) concernant la hauteur des bâtiments et l’impact sur l’esthétique du quartier.
Une pétition en ligne a déjà recueilli à ce jour près de 1600 signatures.
Gilles Liévin, président de l’association Netter-Debergue
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