Les kiosques parisiens appartiennent à une famille de meubles urbains créés sous le préfet Haussmann par l’architecte Gabriel Davioud (1823-1881), alors placé sous la houlette de l’ingénieur Jean-Charles Alphand (1817-1891), chef du Service des promenades et plantations. Il s’agit de bancs, de lampadaires, de panneaux d’information, des grilles et des corsets-tuteurs des arbres (lire ici), auxquels s’ajoutent, à la même époque et dans le même style, les colonnes Morris et les fontaines Wallace...
Le mobilier urbain participe de la personnalité d’une ville. Celui de Paris - l’un des premiers a être mis en place - se caractérise par son unité de conception. Aujourd’hui justement fameux, il contribue à son homogénéité urbaine, sa marque parmi les capitales mondiales et son principal facteur d’attractivité. Le modèle défini par Gabriel Davioud n’en est pas moins adaptable aux nécessités de notre époque, comme il l’a déjà démontré.
Ainsi, porter atteinte à l’un des éléments de ce mobilier compromet une logique d’ensemble. Les bancs de la capitale, également conçus par Gabriel Davioud, sont d’ailleurs simultanément attaqués (voir ici), comme l’est, plus généralement, le modèle urbain parisien par la multiplication des bâtiments conçus "en rupture" avec l’aval de la municipalité (Samaritaine rue de Rivoli, centre culturel marocain boulevard Saint-Michel...) Le fait que l’auteur du nouveau modèle de kiosques ait appartenu au comité de soutien pour l’élection de l’actuelle maire ajoute à l’incompréhension des amis de Paris.
Consultez la liste du comité de soutien à Anne Hidalgo (janvier 2014)(129e position)
Ces raisons font que la SPPEF - Sites & Monuments recommande vivement la signature de la pétition ci-dessous.
Lire la dépêche de l’AFP
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