Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Mairie de Paris en charge de l’urbanisme, explique dans le Journal du Dimanche du 23 mai 2021 : « Nous conservons tous les bancs Davioud [...] et n’installons des nouveaux mobiliers que là où il n’y en avait pas ». Il s’agit là d’un mensonge caractérisé.
L’exemple de la place de l’École militaire (angle de l’avenue Dusquesne), située à quelques mètres de notre association, est parlant. En 2016, déjà, nous avions écrit un article sur le mobilier urbain parisien qui montrait les évolutions subies par un banc Davioud, avec des photos réalisées avant et après.
Situation de juin 2015 sur Google Streets :
Situation après 2016 :
Comme on peut le voir le banc Davioud a été enlevé pour laisser place à trois tabourets en plastique blanc.
Alors que les bancs Davioud défient le temps, ces nouveaux sièges se sont révélés plus que fragiles. En 2020, il ne restait qu’un survivant sur les trois tabourets de 2016 : un avait disparu, l’autre était réduit au support de l’assise.
Situation en mai 2020 :
L’entretien des rues parisiennes n’étant pas des plus efficaces, ce triste spectacle a perduré des mois. Seule la campagne récente de protestation contre l’évolution du mobilier urbain dont la presse s’est largement fait l’écho a permis la réparation des tabourets cassés de la place de l’Ecole militaire qui y étaient donnés en exemple (ou en contre-exemple).
La semaine dernière, des amoureux de Paris ont acheté un banc Davioud mis aux enchères que Sites & Monuments propose de réinstaller (ou tout autre banc du même modèle) place de l’École militaire à un emplacement que, selon Emmanuel Grégoire, il n’aurait jamais dû quitter !
François Béchade, secrétaire général adjoint